[article]
Titre : |
Multiplicités anthropologiques au Brésil |
Type de document : |
Article |
Année de publication : |
2015 |
Article en page(s) : |
p.1-149 |
Langues : |
Français (fre) |
Catégories : |
[Thesagri] Amérique du Sud [Thesagri] anthropologie : science [Thesagri] autochtone [Thesagri] Brésil [Thesagri] ethnologie : science [Thesagri] identité culturelle [Thesagri] rite : sociologie
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Note de contenu : |
Au Brésil, à la fin de la dictature militaire, en 1985, les anthropologues ont été mobilisés pour repenser leur société. Malgré la reconnaissance de territoires autochtones, les droits des Indiens ne sont pas respectés, ce qui menace non seulement leur survie mais aussi celle des écosystèmes d’Amazonie. Les paysans du mouvement des sans-terre sont victimes, eux, de la sécheresse et de la crise économique qui frappent le Brésil engagé dans la voie du consumérisme néolibéral.
Dans ce laboratoire social, la multiplicité se décline à tous les niveaux : multiplicité des peuples autochtones, qui parlent encore plus de 150 langues ; multiplicité des identifi cations indiennes, noires ou métissées, résultant de la cohabitation entre diverses vagues de colons et de migrants d’autres continents (tels les pêcheurs des Açores) ; multiplicité des recompositions religieuses, avec la montée du fondamentalisme évangéliste qui s’en prend aussi bien au catholicisme qu’aux milliers de maisons de culte de matrice africaine et au chamanisme ; multiplicité intellectuelle et politique, enfi n, dans les manières d’envisager les sciences sociales, l’éducation et la diversité brésilienne.
À l’heure où Eduardo Viveiros de Castro est cité dans le monde entier pour son appel à une décolonisation de la pensée s’appuyant sur une critique du narcissisme occidental des sciences humaines et sociales, la multiplicité des recherches des quelque deux mille autres anthropologues brésiliens s’observe tant dans la diversité de leurs terrains et de leur engagement que dans celle des débats qui les opposent. En témoignent, dans ce numéro de varia, sept des huit articles proposés.
Marcio Goldman / Reading Roger Bastide. Deutero-Learning the African Religions in Brazil
Claudia Turra-Magni, Mauro Bruschi et Cristian Jobi Salaini / La mémoire des lanciers noirs, esclaves-soldats du Rio Grande do Sul (Brésil)
Marcelo Carvalho Rosa / A Journey with the Movimento dos trabalhadores rurais sem terra (MST) across Brazil and on to South Africa
Rafael Victorino Devos, Gabriel Coutinho Barbosa et Viviane Vedana / La production du paysage. Pratiques de pêcheurs en bord de mer (Santa Catarina, Brésil)
Antonella Tassinari / Des saints, des animaux et des étrangers. Fêtes et rituels chez les Karipuna du Curipi (Amapá, Brésil)
Jérémy Deturche / Derrière le masque. Chanteurs et esprits dans les rituels katukina du Biá (Amazonas, Brésil)
Stephen G. Baines / Disrespecting Indigenous Rights in the Prison System of Roraima State, Brazil
Rhoda Fofack, Marcel Kuper et Olivier Petit / Hybridation des règles d'accès à l'eau souterraine dans le Saiss (Maroc): entre anarchie et Léviathan ? |
in Etudes Rurales > N°196 [01/07/2015] . - p.1-149
[article] Multiplicités anthropologiques au Brésil [Article] . - 2015 . - p.1-149. Langues : Français ( fre) in Etudes Rurales > N°196 [01/07/2015] . - p.1-149
Catégories : |
[Thesagri] Amérique du Sud [Thesagri] anthropologie : science [Thesagri] autochtone [Thesagri] Brésil [Thesagri] ethnologie : science [Thesagri] identité culturelle [Thesagri] rite : sociologie
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Note de contenu : |
Au Brésil, à la fin de la dictature militaire, en 1985, les anthropologues ont été mobilisés pour repenser leur société. Malgré la reconnaissance de territoires autochtones, les droits des Indiens ne sont pas respectés, ce qui menace non seulement leur survie mais aussi celle des écosystèmes d’Amazonie. Les paysans du mouvement des sans-terre sont victimes, eux, de la sécheresse et de la crise économique qui frappent le Brésil engagé dans la voie du consumérisme néolibéral.
Dans ce laboratoire social, la multiplicité se décline à tous les niveaux : multiplicité des peuples autochtones, qui parlent encore plus de 150 langues ; multiplicité des identifi cations indiennes, noires ou métissées, résultant de la cohabitation entre diverses vagues de colons et de migrants d’autres continents (tels les pêcheurs des Açores) ; multiplicité des recompositions religieuses, avec la montée du fondamentalisme évangéliste qui s’en prend aussi bien au catholicisme qu’aux milliers de maisons de culte de matrice africaine et au chamanisme ; multiplicité intellectuelle et politique, enfi n, dans les manières d’envisager les sciences sociales, l’éducation et la diversité brésilienne.
À l’heure où Eduardo Viveiros de Castro est cité dans le monde entier pour son appel à une décolonisation de la pensée s’appuyant sur une critique du narcissisme occidental des sciences humaines et sociales, la multiplicité des recherches des quelque deux mille autres anthropologues brésiliens s’observe tant dans la diversité de leurs terrains et de leur engagement que dans celle des débats qui les opposent. En témoignent, dans ce numéro de varia, sept des huit articles proposés.
Marcio Goldman / Reading Roger Bastide. Deutero-Learning the African Religions in Brazil
Claudia Turra-Magni, Mauro Bruschi et Cristian Jobi Salaini / La mémoire des lanciers noirs, esclaves-soldats du Rio Grande do Sul (Brésil)
Marcelo Carvalho Rosa / A Journey with the Movimento dos trabalhadores rurais sem terra (MST) across Brazil and on to South Africa
Rafael Victorino Devos, Gabriel Coutinho Barbosa et Viviane Vedana / La production du paysage. Pratiques de pêcheurs en bord de mer (Santa Catarina, Brésil)
Antonella Tassinari / Des saints, des animaux et des étrangers. Fêtes et rituels chez les Karipuna du Curipi (Amapá, Brésil)
Jérémy Deturche / Derrière le masque. Chanteurs et esprits dans les rituels katukina du Biá (Amazonas, Brésil)
Stephen G. Baines / Disrespecting Indigenous Rights in the Prison System of Roraima State, Brazil
Rhoda Fofack, Marcel Kuper et Olivier Petit / Hybridation des règles d'accès à l'eau souterraine dans le Saiss (Maroc): entre anarchie et Léviathan ? |
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